Page 196 - Livre électronique des RFTP 2023
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P134.LES FACTEURS PRÉDICTIFS D'ÉCHEC
THÉRAPEUTIQUE DE L'IMMUNOTHÉRAPIE ALLERGÉNIQUE
AUX ACARIENS
A.NAAROURA, I.MEJRI, S.MARZOUKI, M.KACEM, L.BEN HMIDA, S.MHAMDI,
S.DABOUSSI, C.AICHAOUIA, Z.MOETAMRI
SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL MILITAIRE DE TUNIS, TUNISIE
INTRODUCTION : L'allergie respiratoire aux acariens est la plus fréquente des
allergies respiratoires. Bien que l'immunothérapie allergénique (ITA) soit le seul
traitement curatif en dehors de l'éviction, elle reste inefficace dans certains cas.
L'objectif de notre étude était d'étudier les facteurs prédictifs d'échec
thérapeutique de l'ITA aux acariens.
METHODES : Etude rétrospective menée au service de pneumologie de l'hôpital
militaire de Tunis incluant des patients suivis pour une rhinite allergique, asthme
allergique ou conjonctivite allergique aux acariens avec un prick-test positif, qui ont
bénéficié d'une ITA sublinguale aux acariens. L'échec thérapeutique a été évalué
par l'absence d'amélioration selon les scores symptomatiques en post ITA.
RESULTATS : Cent patients étaient inclus avec un âge moyen de 18,6 ± 11,14 ans [4
; 42 ans]. La sex-ratio était de 1,08. L'atopie familiale était présente chez 3 patients
et personnelle chez 95 patients. Les tests cutanés étaient respectivement positifs
aux DPT et au DF chez 95 et 94 patients. Une polysensibilisation était présente chez
30 patients. Une hyper éosinophilie a été notée chez 16 patients et un taux d'IgE
Totales était élevé chez 16 patients. La rhinite, l'asthme et la conjonctivite étaient
présents respectivement chez 84, 82 et 45 patients. La mauvaise observance était
rapportée par 36 patients (saut de prise n=30, arrêt précoce n=3). Les effets
indésirables étaient notés chez 12 patients. La durée moyenne de l'ITA était de
25,56 ± 14,57 mois [1 mois ; 60 mois]. L'échec thérapeutique était noté chez 22
patients. Aucune association statistiquement significative n'a été retrouvée entre
l'échec et l'âge ou le sexe. Une hyperéosinophilie, un taux élevé d'IgE, un stade
sévère initiale de la maladie en pré ITA et une polysensibilisation n'étaient pas
également associés à l'échec thérapeutique (p>0,05). En revanche, la mauvaise
observance thérapeutique, et l'apparition des effets indésirables au cours du
traitement ainsi que la durée de l'ITA étaient significativement associés à l'échec
thérapeutique (P=0,001).
CONCLUSION : La mauvaise observance thérapeutique, les effets indésirables et
la durée du traitement semblent être les freins principaux de l'efficacité de
l'immunothérapie allergénique sublinguale aux acariens.
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