Page 193 - Livre électronique des RFTP 2023
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P131.ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LE SYNDROME
D’APNÉES HYPOPNÉES OBSTRUCTIVES DU SOMMEIL PAR
LE PERSONNEL PARAMÉDICAL EN PNEUMOLOGIE
H.MRASSI, S.TRIMECH, I.MOUSSA, S.BEN SASSI, M .FRIHA, I.SAHNOUN, L.EL GHARBI.
SERVICE DE PNEUMOLOGIE - PAVILLON D - HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI – ARIANA FACULTE
DE MEDECINE DE TUNIS- UNIVERSITE TUNIS EL MANAR
INTRODUCTION : Le syndrome d’apnées hypopnées obstructives du sommeil
(SAHOS) reste une pathologie sous-estimée malgré sa fréquence et sa morbidité.
Le but de ce travail est d’évaluer l’état des connaissances sur le SAHOS par le
personnel paramédical en pneumologie
METHODES : Enquête menée via un questionnaire anonyme élaboré sur Google
Forms et envoyé par messagerie privée au personnel paramédical travaillant dans
des services de pneumologie des hôpitaux du Grand Tunis. Quinze questions à
choix multiples étaient inclues. La mention de champs obligatoire était considérée
pour toutes les questions. Les destinataires étaient éclairés sur le but du travail et
consentants à y participer.
RESULTATS : Cinquante-six réponses étaient enregistrées (35 femmes et 21
hommes). La fiabilité du questionnaire était vérifiée (α de Cronbach = 0,86). Les
participants (pts) majoritaires étaient des infirmiers : 88% (n=49) occupant des
postes de matinée dans 70% des cas ; et ayant une expérience de travail de plus
que 10 ans dans 46% des cas. L’activité des services d’affiliation comportait des
explorations de sommeil dans 75% des cas. Selon 43 pts (76%), le SAHOS est
fréquent dans la population générale. Nos pts pensaient que les signes cliniques
évocateurs d’un SAHOS étaient : des ronflements sonores ainsi que des
interruptions de la respiration pendant le sommeil (n=51, 91%), une somnolence
diurne excessive (n=31, 55%) et des troubles de la mémoire (n=33, 59%). Des
douleurs articulaires et des vomissements au réveil étaient proposés par 30% et 7%
des pts respectivement. Onze pourcent (n=6) des pts pensaient que la confirmation
diagnostique par un enregistrement nocturne est uniquement nécessaire dans des
situations particulières. Le traitement du SAHOS était possible selon 22 pts (40%).
Ce traitement consiste en : une ventilation par une pression positive continue
pendant le sommeil (n=54, 96%), des médicaments (n=14, 25%), un traitement
chirurgical (n=8, 14%) ou une cure d’amincissement (n=37, 66%). Cinq pts (9%)
ignoraient si le SAHOS pourrait engendrer des complications ; tandis que 37 parmi
eux (66%) affirmaient l’existence de complications cardio-vasculaires.
CONCLUSION : Les connaissances du personnel paramédical en pneumologie
sur le SAHOS paraissent insuffisantes contrastant avec l’ancienneté du travail et la
nature de l’activité des services d’affiliation. Nous insistons sur l’importance de la
formation continue du personnel paramédical.
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