Page 81 - Livre électronique des RFTP 2023
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P44. PROFIL RADIO-CLINIQUE DES PLEURÉSIES
PURULENTES
F. KARIM*, L. LOUED, W. GHRIBI, R. KADDOUSSI, A. BEN SAAD, E. ZAARA, A. GHOURABI,
S. KSISSA, A. MIGAOU, S. JOOBEUR, S. CHEIKH MHAMMED, N. ROUATBI
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU FATTOUMA BOURGUIBA DE MONASTIR
INTRODUCTION : La pleurésie purulente est une affection respiratoire de plus en
plus rare mais qui nécessite une prise en charge intra hospitalière rigoureuse.
L’objectif de cette étude est de déterminer les caractéristiques cliniques,
radiologiques et évolutives des pleurésies purulentes.
METHODES : Etude rétrospective et descriptive, portant sur les dossiers des
patients atteints de pleurésie purulente depuis Janvier 2018 jusqu’au Décembre
2022.
RESULTATS : Notre série a comporté 30 patients. L’âge moyen était de 55 ans
avec une prédominance masculine (73%). Le tabagisme était présent dans 60% des
cas. Les principales comorbidités étaient l’HTA et le diabète dans sept cas chacun
et la BPCO dans six cas. L’examen on a trouvé une fièvre dans 43% des cas et un
syndrome pleural liquidien dans 76% des cas. À la radiographie thoracique les
pleurésies étaient à gauche dans 5% des cas et bilatérales dans 6.7% des cas. La
TDM thoracique a été faite dans 98,8% des cas, et a montré une pneumopathie
associée dans 56% des cas et un enkystement dans 30% des cas. L’aspect du
liquide pleural était franchement purulent dans 25 % des ponctions. Un germe a
été identifié dans le tiers des cas : il était un Pneumocoque dans quatre cas, un
Staphylocoque doré dans quatre cas, et un Pseudomonas dans deux cas. Une
antibiothérapie parentérale double a été administrée avec une durée moyenne de
21 jours. Une kinésithérapie d’assouplissement pleural a été prescrite chez tous les
patients. Le recours à la chirurgie a été fait dans 3% cas. Une porte d’entrée a été
identifiée et traitée dans 6.6 % des cas.
CONCLUSION : Le tableau radio-clinique des pleurésies purulentes est souvent
évocateur, mais l’enquête bactériologique demeure décevante. Cependant, elles
s’associent une hospitalisation longue, une antibiothérapie large et prolongée et
un cout élevé des soins.
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