Page 207 - Livre électronique des RFTP 2023
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P144. IMPACT CLINIQUE ET FONCTIONNEL D’UNE PRISE
EN CHARGE THÉRAPEUTIQUEDE LA BRONCHIOLITE
OBLITÉRANTE DE L’ENFANT
S.LOUHAICHI₁,₂, B.HAMDI₁,₂, S.REJEB₁,₂, S.DEROUICHE₁,₂, A.JEBALI₁,₂, H.BENZEKRI₁,
J.AMMAR₁,₂, A.HAMZAOUI₁,₂
1PAVILLON B ET LABORATOIRE DE RECHERCHE LR19SP02 HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI DE
L’ARIANA 2FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS, UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR
INTRODUCTION : La bronchiolite oblitérante (BO) est caractérisée par une
atteinte inflammatoire fibrosante de la paroi des bronchioles, qui réduit leur calibre
et conduit à une altération des débits aériens. Chez l’enfant, elle survient le plus
souvent suite à une infection pulmonaire sévère ou suite à une greffe de moelle
osseuse. Son pronostic dépend de l’étiologie, de la précocité du diagnostic et de la
prise en charge thérapeutique. Le but de ce travail est d’évaluer l’impact de la prise
en charge thérapeutique sur le pronostic clinique et fonctionnel des enfants suivis
pour une bronchiolite oblitérante.
METHODES : Etude transversale descriptive incluant des enfants pris en charge
pour une bronchiolite oblitérante au service de pneumologie B de l’hôpital
Abderrahmane Mami de l’Ariana entre Janvier 2013 et Décembre 2021. Tous les
enfants avaient eu un examen clinique et une exploration fonctionnelle respiratoire
dans le cadre d’une consultation programmée.
RESULTATS : Dix-huit enfants ont été inclus. L’âge moyen était de 9,6ans [3-17ans]
avec une prédominance masculine (genre-ratio=1,5). La bronchiolite oblitérante
était post infectieuse dans 33% des cas et dans le cadre d’une maladie de greffon
contre l’hôte dans 67% des cas. Huit enfants étaient au stade d’insuffisance
respiratoire chronique au moment du diagnostic. La durée moyenne de suivi était
de 51 mois [16-144]. Tous les patients étaient sous corticothérapie inhalée associée
à des bronchodilatateurs de longue durée d’action dans 77% des cas, à des anti-
leucotriènes dans 33% des cas et à des macrolides dans 72% des cas. Le nombre
moyen d’hospitalisation pour exacerbation était de 2,38 par an et par enfant.
L’évolution était marquée par le sevrage de l’oxygénothérapie de longue durée
chez 2enfants, une stabilité de l’état clinique et fonctionnel chez 7enfants et une
aggravation de l’état respiratoire chez 6 enfants avec survenue de deux décès.
CONCLUSION : Bien qu’elle soit une pathologie respiratoire rare chez l’enfant, la
bronchiolite oblitérante est responsable d’une morbidité et d’une mortalité non
négligeables. Le retard du diagnostic ainsi que le manque de moyens sont des
facteurs qui aggravent encore plus son pronostic dans les pays sous-développés.
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