Page 202 - Livre électronique des RFTP 2023
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P139. LES MARQUEURS BIOLOGIQUES DE
               L’INFLAMMATION DANS LE CANCER BRONCHOPULMONAIRE

               NON À PETITES CELLULES : QUEL EST LA PLACE DE LA CRP ?

               NH.KHEZAMI, C.HABOURIA, N.BELLOUMI, I.BACHOUCH, F.CHERMITI, S.F,FENNICHE

               SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON 4, HOPITAL ABDERHMANE MAMI


               INTRODUCTION : Beaucoup de marqueurs biologiques de l’inflammation ont été
               identifiés comme des marqueurs pronostiques dans cancer broncho-pulmonaire
               non à petites cellules (CNPC). La protéine C réactive (CRP), marqueur simple et
               facilement mesurable,  impliqué  dans plusieurs pathologies tumorales et
               inflammatoires.

               Le but de cette étude était d’étudier l’impact du taux de CRP sérique initial dans
               l’évolution des patients atteints de CNPC.

               METHODES  :  Il  s’agit d’une étude  rétrospectives comparative intéressant  160
               patients suivis au service de pneumologie pavillon IV de l’hôpital de Abdrerhmane
               Mami durant une période de 04 ans allant de décembre 2018 à décembre 2021. Le
               taux de CRP (pré traitement) a été analysé chez tous les patients. Les patients ayant
               une infection évolutive ont été exclus de cette étude. La valeur seuil a été définie
               par un  taux de  CRP >20mg/L.  Deux groupes ont été individualisés (G1 : CRP
               >20mg/L, n=93 patients ; G2 :CRP ≤20mg/L , n=67patients).


               RESULTATS : les patients du G1 étaient plus âgés (G1 : 68,5 ans vs G2 : 60,6 ans ;
               p=0.025). Le statut tabagique et la consommation moyenne était comparable entre
               les 2 groupes. Les principaux types histologiques dans les 2 groupes étaient : l’ADK
               (52,5% dans G1vs 47,5% dans G2) et le carcinome épidermoïde (63,6% dans G1vs
               36,3% dans G2). Au diagnostic initial, 58% des patients étaient au stade 4 (66,6% dans
               G1 vs 33,4% dans G2). Trente -sept pourcents étaient au stade 3 (47,7% dans G1vs
               52,5% dans G2).

               Une CRP élevée  était associée à un PS plus altéré(p=0,003), à un IMC plus bas
               (p=0,001), et à un stade plus avancé de la maladie(p=0,016) ainsi qu’un nombre de
               sites métastasiques plus élevés(p=0,046). Une  progression tumorale après
               traitement par chimiothérapie était significativement plus fréquente dans le G1
               (p=0,016). Cette progression était à l’origine d’un arrêt définitif de la chimiothérapie
               significativement plus fréquent dans le G1 (p=0,012).

               CONCLUSION : Selon notre étude un taux élevé de la CRP était associé à un stade
               plus avancé de la maladie  au moment du diagnostic et une  progression plus
               fréquente de la maladie.










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