Page 210 - Livre électronique des RFTP 2023

P147.VALEUR DIAGNOSTIQUE DE LA PROCALCITONINE
DEVANT UN SYNDROME INFLAMMATOIRE BIOLOGIQUE

CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE CANCER BRONCHO-
PULMONAIRE ; RÉSULTATS PRÉLIMINAIRES

O.TABKA, R.BOUGUEZZI, A.KNAZ, B.BEN BDIRA, W.BENZARTI, S. AISSA, I.GARGOURI,
A.ABDELGHANI

SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU FARHAT HACHED, SOUSSE

INTRODUCTION : Un syndrome inflammatoire biologique dans les cancers
broncho-pulmonaire (CBP) peut être secondaire à des étiologies diverses :
infectieuse, inflammatoire, paranéoplasique ou allergique.La procalcitonine (PCT)
serait un bon marqueur pour différencier les infections des autres pathologies
inflammatoires.

L’objectif de cette étude était d’évaluer l'utilité de la procalcitonine comme
marqueur biologique pour différencier les inflammations infectieuses des
inflammations non infectieuseschez des patients atteints de CBP sous
chimiothérapie.

METHODES : étude prospective a inclus 30 patients atteints de CBP sous
chimiothérapie et présentant un syndrome inflammatoire biologique défini par une
CRP élevée. Le dosage de la procalcitonine a été effectué chez tous les patients
présentant une CRP supérieure à 35. Une valeur de la PCT supérieure à 0.5 ng/mL
a été considérée comme positive. Le dosage de la procalcitonine consistait à
utiliser ce marqueur pour décider si le patient pouvait recevoir une cure de
chimiothérapie en l’absence de signes infectieux évocateurs. Les patients dont la
procalcitonine était négative permettaient d’exclure une infection. Les taux de
procalcitonine, de CRP et de globules blancs ont été mesurés chez tous les
patients avant chaque cure de chimiothérapie. Le diagnostic d’une infection
bactérienne ou fongique n’a été retenu que si le germe a été isolé dans un
prélèvement.

RESULTATS : Les résultats ont montré que l’adénocarcinome était le type deCBP
le plus fréquent chez les patients inclus dans l’étude (56,7%). Parmi les patients
présentant un syndrome inflammatoire biologique, 13,3% ont présenté une
procalcitonine élevée. Les dosages de la CRP et de la procalcitonine étaient
respectivement de 87,5 mg/L et 0,8 ng/mL.

CONCLUSION : Les résultats de cette étude suggèrent que le dosage de la
procalcitonine pourrait être un outil utile pour différencier les inflammations
infectieuses des inflammations non infectieuses chez les patients atteints de CBP
sous chimiothérapie. Cependant, le coût élevé et la disponibilité limitée des réactifs
pourraient limiter son utilisation clinique en Tunisie. Des études supplémentaires

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