Page 209 - Livre électronique des RFTP 2023

P146. SUJETS AGÉS ET TOXICITÉ DE LA CHIMIOTHÉRAPIE
DANS LES CANCERS DU POUMON NON À PETITE CELLULE

H. BELFEKIH1, F.SOUISSI2, A.TRIKI2, I.JEBIR2, S.OUESLATI1.
1SERVICE DE CARCINOLOGIE MEDICALE-HOPITAL MOHAMED TAHER MAAMOURI-NABEUL.
2SERVICE DE CHIRURGIE GENERALE-HOPITAL MOHAMED TAHER MAAMOURI-NABEUL.

INTRODUCTION : La chimiothérapie est un pilier important dans la prise en
charge des cancers du poumon. Néanmoins, elle peut engendrer des importants
effets indésirables surtout chez les sujets âgés. La connaissance de ces toxicités
permet de choisir le traitement le plus adapté et le plus efficace pour chaque
situation en fonction du terrain du patient. L’objectif de ce travail était d’étudier la
toxicité de différents protocoles de chimiothérapie utilisés chez les sujets âgés
atteints de cancer broncho-pulmonaire non à petites cellules (CBPNPC).

METHODES : Nous avons colligé 52 patients âgés de plus de 65ans tous stades
confondus suivis pour CBPNPC et traités par chimiothérapie dans le service de
carcinologie médicale de l’hôpital Mohamed Taher Maamouri de Nabeul durant la
période allant de Janvier 2016 à Juin 2022.

RESULTATS : L’âge moyen était de 73ans (65-82ans) avec un sex ratio à 8. La
majorité (84%) des patients étaient tabagiques. Soixante-douze pour cent des
patients avaient des comorbidités significatives associées. Le type histologique le
plus fréquent était l’adénocarcinome retrouvé dans 78% des cas. L’état général était
conservé dans 90% des cas. La maladie était classée localement avancée dans 35%
des cas et métastatique dans 42% des cas. Vingt-huit pour cent des patients ont eu
une chirurgie curative pour une tumeur localisée avec une chimiothérapie
adjuvante chez 23% des patients et une chimiothérapie néo adjuvante chez 12% des
patients. Quatre-vingt-six pour cent des patients ont reçu une chimiothérapie à
base de sels de platine dont 14% des patients les ont reçus en monothérapie. Le
nombre moyen des cures administrées étaient de 5. Une toxicité grade 3-4 était
rapportée chez 32% des patients. La toxicité hématologique a été retrouvée chez
21% des cas suivie de la néphrotoxicité rencontrée chez 17% des patients et la
toxicité digestive type mucite était rapportée dans 7% des cas. Le switch à la
carboplatine était nécessaire dans 14% et l’arrêt définitif de la chimiothérapie était
inévitable dans 9% des cas.Les facteurs influençant la toxicité étaient : l’âge
>75ans(p=0,099) / le sexe féminin (p=0,026) / les stades avancées(p=0,034) et la bi-
chimiothérapie à base de sels de platines(p=0,032).

CONCLUSION : Les patients atteints de cancer broncho-pulmonaire nécessitent
fréquemment une chimiothérapie adjuvante ou néo adjuvante. Leur qualité de vie
est grevée par la toxicité des traitements. Une meilleure connaissance des effets
indésirables permettrait une meilleure prise en charge et une réduction la morbi-
mortalité.

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