Page 113 - Livre électronique des RFTP 2023

P70.EVALUATION DE LA QUALITÉ DE SOMMEIL CHEZ LES
PATIENTS SUIVIS POUR UNE BRONCHO-PNEUMOPATHIE

CHRONIQUE OBSTRUCTIVES (BPCO)

M. BEN MECHLIA1, I. TOUIL1, Y. BRAHAM1, E. CHAOUECH1, R. BEN SOUSSIA2, I.
HANNACHI2, S. BOUCHAREB1, L. BOUSSOFFARA1, L. ZARROUK2, J. KNANI1, N.
BOUDAWARA KESKES1
1. SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL TAHER SFAR MAHDIA TUNISIE
2. SERVICE DE PSYCHIATRIE, HOPITAL TAHER SFAR MAHDIA TUNISIE

INTRODUCTION : La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est
une pathologie pulmonaire fréquente. Elle est caractérisée par des symptômes
respiratoires chroniques pouvant altérer la qualité de vie (QDV) mais aussi la qualité
de sommeil chez les patients porteurs de cette pathologie souvent négligés par
son médecin traitant. Une connaissance des facteurs influençant la qualité du
sommeil est nécessaire pour une meilleure prise en charge.

OBJECTIF : Déterminer les facteurs prédictifs d’une mauvaise qualité du sommeil
chez les patients BPCO.

METHODES : Une étude prospective et analytique, menée au service de
pneumologie CHU Taher Sfar Mahdia auprès de patients suivis d’une BPCO
confirmée. L’évaluation de la qualité du sommeil a été menée à l’aide du
questionnaire de Pittsburgh Quality Index (PSQI). C’est un score à 7 composantes
qui varie de 0 à 21. Plus ce score est élevé plus la qualité de sommeil est altérée.
Le score SF36 et celui HAD (Hospital anxiety depression) ont été utilisé pour
l’évaluation de la QDV et de l’anxiété dépression.

RESULTATS : Nous avons colligé 42 patients BPCO, dont 95,2 % sont de sexe
masculin. L’âge moyen était de 66 ans±10. Tous les patients étaient tabagiques dont
23 (54,8%) ont sevré le tabac. La majorité des patients appartenaient au groupe E
(61,9 %). Le score moyen PSQI était de 6,5±4,2avec un minimum de 0 et un
maximum à17. Les composantes les plus altérées étaient : la qualité subjective du
sommeil (score moyen=1,14) et la latence du sommeil (score moyen= 1,40). La
qualité de sommeil de la population d’étude était corrélée au score CAT (p = 0,001),
le nombre d’exacerbations (p=0,001) et les scores SF36 (0,005) et HAD (p< 0,001).
La mauvaise qualité du sommeil était également plus marquée chez les femmes
avec un score global PSQI moyen de 12,5±2 ,1 vs 6,2 ±4,1 chez les hommes (p= 0,036)
et chez les patients groupe E (7,4 vs 3,5 chez les patients groupe A et 5,9 chez les
patients groupe B avec (p= 0,11). En étude multi-variée, le score CAT et HAD étaient
des facteurs indépendamment associé à une mauvaise qualité du sommeil avec
respectivement (score CAT OR = 0,36 ; IC [0,02- 0 ,36], p = 0,023), score HAD OR =
0,4 ; IC [0,05- 0 ,4], p = 0,012).

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