Page 108 - Livre électronique des RFTP 2023

P65.SURVIE ET FACTEURS PRONOSTIQUES DES

PATIENTS ATTEINTS DE CANCER BRONCHIQUE PRIMITIF

Y. BELLIL, A. KACEM, J. GHARIANI, I. KHARRAT, A. MAATALLAH, R. BEN JAZIA
SERVICE DE PNEUMOLOGIE, HOPITAL IBN AL JAZZAR, KAIROUAN TUNISIE

INTRODUCTION : Le cancer du poumon est l’un des cancers les plus fréquents
et les plus mortels dans le monde. Selon les estimations de l’organisation mondiale
de la santé (OMS) pour l’année 2020, il se place au 1er rang des cancers chez
l'homme et au 2eme rang chez la femme. Son pronostic est extrêmement sombre
et il représente la principale cause de décès par cancer dans le monde
METHODES : Une étude rétrospective portant sur les patients atteints de CBP
confirmé suivis au service de Pneumologie de l’Hôpital Ibn Al Jazzar de Kairouan
entre 2012 et 2022

RESULTATS : Notre étude a inclus 183 patients, 171 hommes et 12 femmes. L’âge
moyen était de 64,2 ± 9,4 ans. Les types histologiques les plus fréquents étaient
l’adénocarcinome (52,6%), le carcinome épidermoïde (31.9%) et le Carcinome à
petites cellules (13.4%).112 avaient un stade IV au moment du diagnostic. 13 patients
ont bénéficié de la chirurgie et 147 patients ont eu une chimiothérapie palliative. La
durée moyenne du suivi estimée du début de traitement jusqu’à la dernière
consultation était de 7,1±10,6 mois avec des extrêmes allant de quelques jours à 6
ans et demi. Le taux de mortalité était de 89,1% (163 cas). La survie globale médiane
était de 5 mois [3.724 ; 6.276]. La survie moyenne à 1, 3 et 5 ans était de 21,4%, 5% et
1,9% respectivement. L’étude uni-variée a montré que la consommation moyenne
de tabac <20 PA (p=0.007) , un délai de consultation < 3 mois (p=0.04), un PS<1
(p=0.0001) , le stade de la tumeur (p=0.005), le nombre de métastases <2 (p=0.015),
le délai de traitement < 1 mois ,la réponse à la chimiothérapie de 1ère ligne et une
durée de traitement > 6 mois étaient associés à une meilleure survie . En analyse
multi-variée, seuls le PS et la durée de traitement étaient indépendamment liés à
une meilleure survie.

CONCLUSION : Du fait de sa fréquence et de son pronostic péjoratif, il est
primordial de comprendre les facteurs pronostiques du cancer du poumon pour
individualiser les patients susceptibles d’une meilleure survie et adapter la prise en
charge thérapeutique.

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