Page 104 - Livre électronique des RFTP 2023
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P63.DOULEUR ET CANCER BRONCHO-PULMONAIRE
(CBP)
Y. ALOULOU, H. REJEB, H. KAMOUN, D. GREB, I. AKROUT, H. ABFELGHAFFAR, H.
HASSENE, L. FEKIH, H. SMADHI, M.L. MEGDICHE
SERVICE DE PNEUMOLOGIE IBN HOPITAL ABDERRAHMAN MAMI DE L'ARIANA
INTRODUCTION : La douleur est fréquemment rencontrée au cours du cancer
broncho-pulmonaire en raison de la tumeur elle-même, des métastases mais aussi
des moyens thérapeutiques nécessaires pour le traiter. Ses mécanismes sont
variés. Elle a un impact négatif sur la qualité de vie.
OBJECTIF : Étudier les caractéristiques de la douleur chez des patients atteints
d’un CBP.
METHODES : Étude rétrospective portant sur les dossiers des patients hospitalisés
au service de Pneumologie IBN, Hôpital Abderrahmane Mami pour CBP entre
Janvier 2021 et mars 2022.
RESULTATS : Cent quarante-trois patients ont été recrutés. L’âge moyen de nos
patients était de 61,35 ans avec une nette prédominance masculine (90,52 %). Le
tabagisme a été noté chez 91,2 % des patients. Les types histologiques retrouvés
étaient : adénocarcinome (57,9 %), carcinome épidermoïde (18,9 %), carcinome à
petites cellules (CPC) (17,9 %) et autres types (5,3 %). Les localisations métastatiques
les plus fréquentes étaient représentées par les métastases pulmonaires
controlatérales (32,6% des cas), suivie par les métastases cérébrales (28,4%),
surrénaliennes (25,3%), osseuses (25,3%), pleurales (12,6%) , hépatiques (7,4%), et
cutanées(5,3%). Tous les patients ont reçu une CT de première ligne avec une
médiane de survie globale estimé à 7,66 mois. La douleur était évaluée par l’échelle
visuelle analogique (EVA), La douleur était nociceptive dans 78 % des cas. Le score
moyen de l’EVA était de 8,18 avant traitement et 5,23 après traitement. Environ 88
% des patients utilisaient des antalgiques type morphinique avec une dose
moyenne journalière de 92,94 mg. Une radiothérapie à visée antalgique était
indiquée chez 7 patients. L’évolution après traitement a était marquée par une
amélioration clinique de la douleur dans 46.9 % des cas, une persistance dans 28,2
% des cas et une aggravation dans 24,9% des cas. Dans 51,9% des cas des effets
secondaires sous morphiniques sont apparus : principalement la constipation
imposant le changement du traitement dans 6,9% des cas. Tous les patients ont
répondu aux questionnaires HAD. La prévalences de l’anxiété (HAD-A score >8)
était de58,94% et de la dépression (HAD-D score >8 ) était de 55,78%.Une
corrélation significative a été trouvée entre l’intensité de la douleur et la dépression
(p = 0,042) d’une part et l’anxiété (p = 0.036) d’autres part.
CONCLUSION : Il ressort de cette étude que la prise en charge de la douleur en
cancérologie est un soin prioritaire. Cette prise en charge multidisciplinaire requiert
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