Page 111 - Livre électronique des RFTP 2023
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P68. LES PNEUMOPATHIES AIGUES COMMUNAUTAIRES :
FACTEURS PRÉDICTIFS D’ÉVOLUTION DÉFAVORABLE
L. BEN HMIDA, C. HABOURIA, S. ELFIDHA, N. BELLOUMI, H. ABID, S. DAOUED, I.
BECHOUCH, F. CHERMITI, S. FENNICHE
SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON IV DE L’HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI ARIANA TUNISIE
INTRODUCTION : Les pneumopathies aigues communautaires (PAC)
représentent une pathologie respiratoire fréquente s’associant à une forte morbi-
mortalité de par leur gravité initiale et leur évolution non dénuée de risque de
complications potentiellement invalidantes voire mortelles.
OBJECTIF : Déterminer les facteurs prédictifs d’évolution défavorable vers des
formes compliquées de PAC.
METHODES : Etude rétrospective descriptive menée au service de pneumologie
pavillon IV de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, colligeant les dossiers des
patients hospitalisés pour prise en charge d’une PAC entre Janvier 2022 et Mars
2023. Les caractéristiques cliniques et paracliniques ont été relevées. Une
évolution défavorable a été définie par la survenue d’une complication clinique ou
radiologique.
RESULTATS : Au total 84 patients ont été inclus, tous de genre masculin, âgés en
moyenne de 57 ans. Trente pour cent étaient âgés de plus de 65 ans. Un tabagisme
actif ou ancien était noté chez 87% des patients avec une consommation moyenne
de 40 paquets-années. Les formes hypoxémiantes étaient notées dans 41.2 % des
cas. Des complications ont été notées dans 41.2% des cas ; à type de pleurésie
purulente (22%), d’abcédation (21%), d’infection liée aux soins (3.5%), de
décompensation de tare (1 cas de décompensation de diabète et 2 cas
d’insuffisance rénale fonctionnelle), d’embolie pulmonaire (1 cas), d’atélectasie du
poumon (1 cas) et d’insuffisance respiratoire chronique (1 cas). Un séjour en
réanimation a été noté chez 7 patients et un décès chez 2 patients. L’analyse
statistique a trouvé une association significative entre l’évolution défavorable de la
PAC et les mauvaises conditions socio-économiques (p=0.004), le terrain
néoplasique (p=0.001) et les antécédents d’hospitalisation dans l’année précédente
(p=0.046).
CONCLUSION : La PAC est une pathologie potentiellement grave. L’identification
de facteurs prédictifs d’évolution défavorable s’avère nécessaire pour optimiser la
prise en charge.
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