Page 89 - Livre électronique des RFTP 2023
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P52.           CARACTÉRISATION                   DE       LA      FLUORESCENCE
               CYTOPLASMIQUE DES  ANTICORPS  ANTI-NUCLÉAIRES AU

               COURS DES PNEUMOPATHIE INFILTRANTES DIFFUSES


               H. KHENINNE1, R.BELLAGHA1, KH. ALOUI1, N.ABID2, M.LOUKIL2, R.HADJ KACEM1,
               N.SEKRI1, H. GHRAIRI2


               1.LABORATOIRE  D’IMMUNOLOGIE,  SERVICE DES  LABORATOIRE, CHU MOHAMMAD TAHER
               MAAMOURI, NABEUL, TUNISIE. 2.SERVICE DE PNEUMOLOGIE, CHU MOHAMMAD TAHER MAAMOURI,
               NABEUL, TUNISIE.



               INTRODUCTION : La recherche des anticorps anti-nucléaires (AAN) au cours des
               pneumopathies infiltrantes diffuses (PID) révèle de plus en plus une fluorescence
               cytoplasmique qui serait en faveur de la présence d’auto-anticorps des myosites
               inflammatoires. Des controverses concernant la recherche systématique de ces
               anticorps existent entre les sociétés savantes. L’objectif de ce travail était de mieux
               caractériser la positivité des AAN de type cytoplasmique sur le  plan
               Immunologique et clinique.

               METHODOLOGIE :  Les malades suivis  au service de Pneumologie de l’hôpital
               Mohammad Thaher  Maamouri pour PID  et ayant des AAN  positifs de  type
               fluorescence cytoplasmique durant la période janvier 2020- décembre 2022, ont
               été inclus. On a réalisé, au niveau du laboratoire d’Immunologie du même hôpital
               le typage par dot myositis (EUROIMMUN®) (Mi2,Ku, PM-Scl, Jo1, SRP, PL-7, PL-12,
               EJ, OJ, Ro-52)  pour les AAN ayant un  titre supérieur à  1/200. Un contrôle
               sérologique de la fluorescence à 6 mois a été demandé et les dossiers cliniques
               ont été consultés

               RESULTATS : Cent-quatre malades ayant une PID avec des AAN positifs ont été
               adressés au laboratoire durant cette période. Trente parmi eux (29%) avaient une
               fluorescence de type cytoplasmique qui était de titre supérieur à 1/200 chez seize
               malades (53%). Le  typage par dot myositis était positif chez neuf patients, et  a
               révélé la positivité de l’anti PL-12 chez 5 parmi eux (55%), l’anti SRP chez quatre
               (44%), l’anti-PM-Scl et l’anti-Ku chez deux pour chacun (22%). L’anti-OJ, l’anti-PL7 et
               RO-52 étaient positifs chez un seul malade pour chacun. Sept malades ont été
               contrôlés à 6 mois d’intervalle, et on a révélé la persistance de la fluorescence
               cytoplasmique chez 6 parmi eux soit 85%. Cliniquement, chez les 30 malades ayant
               une PID avec fluorescence cytoplasmique, le diagnostic de connectivite  a  été
               retenu seulement chez 3 patients (10%) (Sclérodermie et myosite), alors que la PID
               était de type  UIP chez 7 malades (23%),  PID  post covid  chez  7  autres (23%) et
               d’autres types existent (pneumopathie d’hypersensibilité, indéterminée…).  Ces
               malades présentaient des signes de progression de leur PID à type de dyspnée
               (56%), trouble respiratoire restrictif sur EFR (23%), TM6 altéré (26%), PaO2<60% (13%)
               et des stigmates d’auto-immunité de type syndrome sec (40%) (BGSA 1, 2),
               Arthralgie (23%), photosensibilité (17%), myalgie (20%), des neuropathies (17%) et la
               positivité des ANCA (23%) et du facteur rhumatoïde (53%).


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