Page 182 - Livre électronique des RFTP 2023
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P121. PROFIL DES PATIENTS ATTEINTS DE BPCOMAIGRES


               L. LOUED, H. LAAJILI, A. BEN SAAD, W. GHRIBI, R. KADDOUSSI, A. ZAARA, S. JOOBEUR,
               A.  GHOURABI, S. KSISSA, K.  FELHI, S.  CHEIKH MHAMED, N. ROUATBI
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL FATTOUMA BOURGUIBA MONASTIR


               INTRODUCTION : L’évaluation de la sévérité de la BPCO nécessite une approche
               globale prenant en considération non seulement la fonction respiratoire mais aussi
               l’état nutritionnel des patients. La maigreur est définie par un index de masse
               corporelle (IMC) ≤18.5. Notre étude a pour objectif d’identifier le profil clinique et
               évolutif des patients BPCO maigres.

               METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective sur 1590 patients atteints de
               BPCO hospitalisés dans notre service pour exacerbation aigue. Nous les avons
               réparti en 2 groupes, un groupe G1 (N=410) ayant un IMC ≤ 18.5, et un groupe G2
               (N=1180) ayant un IMC ≥ 18.5. Une étude comparative sur les paramètres de sévérité
               a été établie.

               RESULTATS : L’âge moyen des patients était de 66 ans avec une prédominance
               de sexe masculin (97.3%). Les  patients maigres  représentaient 25,7% de la
               population.  Il n’y avait pas de différence concernant l’âge, genre et intensité de
               l’intoxication  tabagique entre les 2 groupes. La maigreur était  associée  à la
               diminution du taux d’hémoglobine (G1 : 12,5 contre G2 : 12,9 g/dL ; p < 0,001), de la
               CVF (p < 0,001), du  VEMS (  p < 0,001), avec une  obstruction  bronchique plus
               marquée (VEMS/CVF, G1: 55 % contre G2 :61 % ; p < 0,001). Les hospitalisations en
               réanimation (p < 0,001), le recours à la VNI (p < 0,001), et à l’intubation (p < 0,001),
               étaient plus fréquents chez les patients maigres, avec une durée d’hospitalisation
               plus prolongée (G1 : 11 contre G2 : 9,7 jours ; p < 0,001). L’insuffisance respiratoire
               chronique était  plus fréquente  chez les patients maigres (G1 :53,3% contre  G2
               :44,8%, p=0.002).

               CONCLUSION  :  La maigreur  est associée à  une BPCO  plus sévère  avec une
               évolution plus grave. L’évaluation active  et la prise en charge adaptée de la
               dénutrition doit être intégrée dans la prise en charge des patients BPCO.


























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