Page 155 - Livre électronique des RFTP 2023
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P101. ASTHME ET OBÉSITÉ : QUEL IMPACT SUR LE
CONTRÔLE ?
H. KAMOUN, S.ELFIDHA, H. REJEB, B.KARABORNI, D. GREB, H.BENABDELGHAFFAR, I.
AKROUT, H. HASSENE, L. FEKIH, H.SMADHI, M.L. MEGDICHE
SERVICE DE PNEUMO-ALLERGOLOGIE IBN NAFIS, HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI - ARIANA
INTRODUCTION : la fréquence de l’asthme et de l’obésité ne fait qu’augmenter
ces dernières années. L'obésité est fréquemment associée à l'asthme En effet, elle
a été associée à un risque accru d'exacerbations de l'asthme, à des symptômes
respiratoires plus sévères, et à un mauvais contrôle de la maladie.
Le but de notre étude était d’évaluer les répercussions de l’obésité sur la sévérité
et le contrôle de l’asthme.
METHODES : Nous avons mené une étude rétrospective transversale comparative
qui a inclus 65 patients asthmatiques suivis au service de pneumologie Ibn Nafis
de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana du 1er Janvier 2019 au 31 Décembre
2022.
Nous avons sélectionné deux groupes : (G1 : 35 patients avec un IMC ≥ 25 Kg/m²)
et (G2 : 30 patients avec un IMC < 25 Kg/m²).
RESULTATS : La moyenne d’âge était plus élevées dans le G1 (53ans vs 44ans,
p=0,86). Une prédominance féminine a été retrouvée dans les deux groupes. Les
antécédents allergiques tels que la rhinite, la sinusite et la conjonctivite allergiques
n’étaient pas plus fréquents dans un groupe par rapport à l’autre (65% vs 60%,
p=0,76) alors que les antécédents non allergiques : diabète, hypertension artérielle
et dyslipidémie étaient plus fréquents dans le G1 (64% vs 55%, p=0.22). Le reflux
gastro œsophagien était plus fréquent dans le G1 (40% vs 35%) avec une différence
statistiquement significative (p=0,003).Les troubles ventilatoires obstructifs (TVO)
réversibles étaient plus fréquents dans le G2 (55% vs 57%, p=0,94) et les TVO non
réversibles (8% vs 5%, p=0,68) étaient plus fréquemment observés dans le G1 sans
différence statistiquement significative entre les 2 groupes, un trouble ventilatoire
restrictif a été retrouvé uniquement dans le G1 dans 20% des cas et une spirométrie
normale a été plus fréquemment retrouvé dans le G2 (40% vs 16%, p=0,07). Le
contrôle de l’asthme était moindre chez les patients du G1 (16% vs 45%, p=0,002).
Dans notre étude, tous les patients étaient sous β2 mimétique de courte durée
d’action à la demande et corticothérapie inhalée (CI). Dix-neuf patients (29%)
nécessitaient un β2 de longue durée d’action en association avec les CI sans
différence significative entre les 2 groupes (p=0,73). L’asthme léger était plus
fréquent dans le G2 (55% vs 60%) et l’asthme modéré (40% vs 35%) à sévère (10% vs
5 %), était à l’inverse plus fréquent chez les patients du G1 sans différence
statistiquement significative entre les deux groupes.
CONCLUSION : Nos résultats ont montré que le contrôle de l’asthme est plus
difficile à obtenir chez les sujets obèses. La prise en charge nutritionnelle doit
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