Page 132 - Livre électronique des RFTP 2023

P84. PNEUMONECTOMIE : INDICATIONS CHIRURGICALES

ET RÉSULTATS

Z. CHAARI, M. BAKLOUTI, A. HENTATI, GH. BEN HLIMA, S. BOUDABBOUS, I. FRIKHA
SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE CHU HABIB BOURGUIBA SFAX
TUNISIE

INTRODUCTION : La pneumonectomie est définie par l'ablation du poumon ou
de ce qu'il en reste d'une résection pulmonaire ipsilatérale antérieure. Cette
procédure est connue pour être associée à une morbidité et une mortalité assez
élevée. Cependant, dans certains cas, elle offre la seule chance de guérison.

OBJECTIF : Déterminer les indications chirurgicales de la pneumonectomie ainsi
que les résultats opératoires.

METHODES : Nous avons mené une étude rétrospective et descriptive au sein du
service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire du centre hospitalo-
universitaire (CHU) Habib Bourguiba de Sfax incluant tous les patients ayant eu une
pneumonectomie, quelque soit son indication et ce durant la période s’étalant de
Janvier 1989 à Décembre 2022.

RESULTATS : Notre étude a inclus en totalité 37 patients, dont 28 hommes et 9
femmes (Sex ratio égal à 3.11), avec une moyenne d’âge de 47 ans (5 – 79ans). Les
étiologies les plus fréquentes ont été le cancer broncho-pulmonaire (54%) suivi de
l’aspergillose (13.5%) puis des dilatations des bronches (10.8%). Le poumon gauche
a été le plus touché (51.3%). Tous nos patients ont été abordés par une thoracotomie
postéro-latérale. La pneumonectomie a été pratiquée d’emblée chez 33 patients
(89.18%) dont 4 ont été des pneumonectomies élargies (10.8%). La résection élargie
a intéressé les côtes, le nerf phrénique, la carène, le péricarde, et la bronche
souche. Une pneumonectomie de totalisation a été réalisée chez 4 patients (10.8%).
Les suites opératoires ont été simples chez 21 patients (58%). Les complications les
plus fréquentes ont été les troubles de rythmes (13.5%), et les fistules bronchiques
(8.1%). Deux décès ont été notés (5.4%).

CONCLUSION : La pneumonectomie reste un geste curatif grevé d’une morbi-
mortalité encore élevée. Le diagnostic minutieux, la préparation et la bonne
sélection des patients permettrait de réduire les complications et par conséquent,
la mortalité postopératoire.

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