Page 131 - Livre électronique des RFTP 2023
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P83. EVALUATION DE LA PRISE EN CHARGE DES
PLEURÉSIES NÉOPLASIQUES
Z. CHAARI1, N. GARGOURI2, S. BOUDABBOUS1, A. HENTATI1, GH. BEN HLIMA1,
S. KAMMOUN2, I. FRIKHA1
1. SERVICE DE CHIRURGIE THORACIQUE ET CARDIOVASCULAIRE CHU HABIB BOURGUIBA SFAX
TUNISIE
2. SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU HEDI CHAKER SFAX TUNISIE
INTRODUCTION : la pleurésie néoplasique (PN) est une pathologie fréquente et
présente la première cause de pleurésie exsudative après 60 ans. La chirurgie
garde une place dans le diagnostic et le traitement de ces pleurésies, par le biais
de la biopsie chirurgicale, et essentiellement de la pleurodèse chimique.
OBJECTIF : Evaluer la prise en charge chirurgicale des PN dans notre centre.
METHODES : Il s’agit d’une cohorte rétrospective descriptive réalisée au service de
chirurgie thoracique et cardiovasculaire du CHU Habib Bourguiba de Sfax, incluant
tous les patients opérés pour PN histologiquement confirmée entre Septembre
2012 et Décembre 2022.
RESULTATS : Trente-cinq patients ont été inclus dans notre étude avec un âge
moyen de 56 ans et une légère prédominance féminine (54.3%). La découverte de
l’épanchement pleural a été suite à des signes fonctionnels (91.4%) dont la dyspnée
a été le signe le plus fréquent (91.4%). Sur l’imagerie, la PN a été de grande
abondance dans la majorité des cas (74.3%), avec un aspect de la plèvre
essentiellement nodulaire (45.7%). Le diagnostic de PN par cytologie a été fait dans
11.5% des cas et par biopsie à l’aveugle dans 21%, tandis que la biopsie chirurgicale
a permis de faire le diagnostic dans tous les cas. Les PN ont été essentiellement
secondaires à un cancer du poumon (37.1%), suivi du cancer du sein (34.3%). Les
patients ont été opérés sous anesthésie générale (54.3%) ou locale/loco-régionale
(45.7%). La voie d’abord mini invasive a été la plus utilisée (97.2%). La Bétadine a été
plus efficace que le talc pour la pleurodèse (100% versus 80%). La mortalité à 3 mois
a été de 20%. Les complications post opératoires ont été prédominées par la
douleur (45.7%), la récidive de l’épanchement (20%) et la fièvre (17.1%).
CONCLUSION : Malgré un terrain souvent fragile, la chirurgie des PN permet
d’avoir le diagnostic définitif, de drainer l’épanchement, et d’avoir une amélioration
de la qualité de vie avec une pleurodèse efficace.
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