Page 63 - Livre électronique des RFTP 2023
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P30.SÉQUELLES PULMONAIRES
TOMODENSITOMÉTRIQUES DANS LES SUITES D’UN
ÉPISODE COVID-19 CHEZ LE PERSONNEL HOSPITALIER À
MONASTIR : QUELLES PARTICULARITÉS ?
O. GRISSA, M. HAYOUNI, O. JDEY, S. MACHGHOUL, I. RASSAS, C. AMRI, N. CHAARI, M.
AKROUT, A. HENCHI, R. SALEM, I. MERCHAOUI,
SERVICE DE MEDECINE DE TRAVAIL ET DE PATHOLOGIE PROFESSIONNELLE – CHU FATTOUMA
BOURGUIBA DE MONASTIR
INTRODUCTION : La pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur les
professionnels de santé, entraînant une forte incidence d'infection et de morbidité.
Bien qu'il existe des preuves concernant les séquelles pulmonaires de la COVID-
19, les études les évaluant du point de vue radiologique chez les professionnels de
santé demeurent limitées.
OBJECTIFS : Quantifier les séquelles pulmonaires tomodensitométriques après
une infection par la COVID-19 chez le personnel de santé du centre hospitalo-
universitaire de Monastir.
METHODES : Il s'agit d'une étude descriptive rétrospective qui a inclut tout le
personnel de santé travaillant à l'hôpital Fattouma Bourguiba ou au centre de
maternité et de néonatologie de Monastir, diagnostiqués COVID-19 positifs entre
le 31 août 2020 et le 30 novembre 2021 et qui ont bénéficié d’une TDM thoracique
réalisée au moins 10 jours après le diagnostic. Les TDM thoraciques ont été
évaluées à la recherche d'anomalies résiduelles ainsi que de séquelles
pulmonaires liées à la pneumonie COVID-19.
RESULTATS : 56 participants sur 1075 professionnels de santé diagnostiqués
COVID positifs ont été inclus avec un sexe-ratio de 0.27 et un âge moyen de 44.2 ±
9.74 ans. La majorité (62.5%) faisait partie du personnel paramédical. 91% ont
présenté des symptômes légers à modérés lors de la phase initiale de l'infection à
COVID-19 et 94.6% ont présenté des symptômes persistants à la reprise du travail.
Les symptômes résiduels étaient une dyspnée (67.9%), une toux (42.9%) et une
douleur thoracique (32.1%). L’intervalle de temps médian entre le diagnostic initial
et la réalisation de la TDM thoracique était de 43 jours. 46.4% des scanners ont été
pathologiques et pratiquées à un délai médian de 59 jours du diagnostic initial. Les
principales lésions observées étaient des atélectasies linéaires (73,3%), des
bronchiectasies (26,7%) et d’un cas d’épaississement septal. L’ancienneté
professionnelle élevée et la dyspnée au moment de la réalisation de la TDM
thoracique, augmentent significativement le risque d’atteinte radiologique.
CONCLUSION : Les professionnels de santé atteints d'une infection COVID-19
légère à modérée peuvent présenter des symptômes respiratoires persistants et
des anomalies à la TDM thoracique pendant la convalescence précoce, y compris
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