Page 59 - Livre électronique des RFTP 2023
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P28. LES PNEUMOPATHIES AIGUES COMMUNAUTAIRES
À L’ÈRE POST-COVID-19 : QUELLES PARTICULARITÉS ?
L. BEN HMIDA, C. HABOURIA, S. ELFIDHA, N. BELLOUMI, H. ABID, S. DAOUED, I.
BECHOUCH, F. CHERMITI, S. FENNICHE
SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON IV DE L’HOPITAL ABDERRAHMANE MAMI DE L’ARIANA
INTRODUCTION : Les pneumopathies aigues communautaires (PAC)
représentent une cause majeure de morbi-mortalité dans le monde. Un
changement dans le profil épidémiologique et clinique des PAC a été soulevé
après la pandémie covid-19.
L’objectif de l’étude a été de décrire le profil clinique et paraclinique des PAC après
la pandémie covid-19.
METHODES : Etude rétrospective descriptive menée au service de pneumologie
pavillon IV de l’hôpital Abderrahmane Mami de l’Ariana, colligeant les dossiers des
patients hospitalisés pour prise en charge d’une PAC entre Janvier 2022 et Mars
2023. Les caractéristiques cliniques et paracliniques ont été relevées.
RESULTATS : Au total 84 patients ont été inclus, tous de genre masculin, âgés en
moyenne de 57 ans. Trente pour cent étaient âgés de plus de 65 ans. Un tabagisme
actif ou ancien était noté chez 87% des patients avec une consommation moyenne
de 40 paquets-années.
Les comorbidités étaient principalement : l’hypertension artérielle (12%), la
bronchopneumopathie chronique obstructive (15,3%), le diabète (15,3%) et la
maladie néoplasique (16,5%). Le délai moyen de consultation était de 19 jours. Les
symptômes étaient essentiellement : la dyspnée (53%), les douleurs thoraciques
(53%), la toux productive (60%) et la fièvre (39%). Les formes hypoxémiantes étaient
notées dans 41,2 % des cas. A la radiographie du thorax, une opacité alvéolaire était
objectivée dans 70,6% des cas, associée à des niveaux hydroaériques dans 18,8%
des cas ou à un épanchement pleural dans 63,5% des cas. Une atteinte
radiologique bilatérale était notée dans 20% des cas. Des complications ont été
notées dans 41,2% des cas, à type d’abcédation (dans 21% des cas) et de pleurésie
purulente (dans 22% des cas). Une preuve bactériologique a été obtenue dans 24%
des cas. Les germes les plus fréquemment trouvés étaient : Klebsiella pneumoniae
(8 cas), suivi du staphylocoque (4 cas), Escherichia coli (3 cas), entérobactérie (2
cas) et pneumocoque (2 cas) avec 2 cas d’association de germes. L’antibiothérapie
la plus utilisée était l’amoxicilline-acide clavulanique (55%) puis la trithérapie par
bêtalactamine-aminoside-métronidazole (13%) et la lévofloxacine (13%). La durée
moyenne de l’antibiothérapie était de 14 jours. Un transfert en réanimation a été
constaté chez 7 patients et un décès a été noté chez 2 patients. Trois patients ont
eu un traitement chirurgical de la pleurésie purulente.
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