Page 29 - Livre électronique des RFTP 2023
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P6. IMMUNOTHÉRAPIE ALLERGÉNIQUE SUBLINGUALE
ULTRA-RUSH AUX ACARIENS : FACTEURS DE RISQUE
D’ÉCHEC
L. BEN HMIDA, I. MEJRI, M. KACEM, S. DABOUSSI, S. MHAMDI, C. AICHAOUIA, Z.
MOATEMRI
SERVICE DE PNEUMOLOGIE : HOPITAL MILITAIRE PRINCIPAL D'INSTRUCTION DE TUNIS
INTRODUCTION : L’immunothérapie allergénique (ITA) sublinguale est
considérée comme une alternative thérapeutique de la voie sous-cutanée par son
efficacité et son bon profil de tolérance. Une bonne pratique clinique est
nécessaire pour un meilleur résultat thérapeutique.
OBJECTIF : L’objectif de notre étude a été de déterminer les facteurs de risque
d’échec de l’ITA sublinguale ultra-rush aux acariens.
METHODES : Etude rétrospective incluant 100 patients suivis à la consultation
externe de pneumologie de l’Hôpital Militaire de Tunis pour allergies respiratoires
(asthme, rhinite) ; qui ont bénéficié d’une ITA sublinguale ultra-rush aux acariens
par le Staloral. La durée totale de traitement est de 3 à 5 ans. Tous les malades
avaient un test cutané positif aux acariens. Des caractéristiques cliniques,
paracliniques et évolutives ont été notées. L’échec de traitement a été défini par la
non-amélioration des symptômes ou l’arrêt précoce de traitement.
RESULTATS : La médiane d’âge a été de 15±05 ans avec un sexe ratio de 1,08. Une
atopie familiale a été constatée dans 33% des cas. Les principales allergies
trouvées ont été : l’asthme (83%), la rhinite (84%), la conjonctivite (45%), l’eczéma
(6%) et l’allergie alimentaire (3%). Un TVO à la spirométrie a été trouvé dans 18% des
cas et une réversibilité après SABA dans 16% des cas. Trente pourcent des patients
étaient poly-sensibilisés à d’autres allergènes. La durée moyenne de traitement
était de 25±01 mois. La durée totale de traitement a été atteinte dans 26% des cas.
L’observance de traitement a été notée dans 34% des cas. Parmi les patients mal
observants, un arrêt précoce de traitement a été observé dans 39% des cas et un
saut de prise a été constaté dans 30% des cas. Les causes de l’arrêt précoce de
traitement détectées étaient : L’amélioration clinique initiale de l’asthme (45%)
et/ou de la rhinite (44%) et/ou de la conjonctivite (23%), les effets indésirables
locaux ou systémiques (12%), l’inefficacité initiale de traitement (n=6), l’abandon de
traitement (n=4), la grossesse (n=1) et les mauvaises conditions socio-économiques
(n=1). Un échec de traitement a été déclaré dans 22% des cas. L’analyse statistique
a trouvé une association significative entre l’échec de traitement et la mal
observance (p=0.001), l’amélioration clinique initiale de l’asthme (p=0,0001),
l’inefficacité initiale de traitement (p=0,025) et l’apparition d’effets indésirables
(p=0.0001) surtout l’aggravation d’une rhinite (p=0.025) ou l’apparition d’un prurit
(0.025).
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