Page 27 - Livre électronique des RFTP 2023
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P4. PROFIL DES HYPERSENSIBILITÉS
MÉDICAMENTEUSES : PROFIL DES PATIENTS ET
CARACTÉRISTIQUES DES RÉACTIONS
I.EL WHADHANE, A.BEN MANSOUR, A.SLIM, N.LAHBIBJALLOULI, H. DAGHFOUS,S BEN
SAAD, F TRITAR
SERVICE DE PNEUMO-ALLERGOLOGIE C-HOPITAL A. MAMI ARIANA-TUNIS
INTRODUCTION : Les hypersensibilité médicamenteuses (HSM) représentent 15
% des effets indésirables induits par les médicaments et touchent en moyenne plus
de 7% de la population générale [1]. Les HSM peuvent être allergiques ou non
allergiques. Elles sont généralement imprévisibles, nécessitent des changements
de traitement et peuvent être potentiellement mortelles. Une exploration
allergologique est indispensable pour la prise en charge ultérieure.
BUT : Dégager les particularités cliniques des patients explorés pour suspicion
d’une hypersensibilité médicamenteuse en précisant le type et les caractéristiques
des réactions, ainsi les résultats du bilan allergologique.
METHODES : Étude rétrospective incluant les patients adressés pour une
suspicion d’HSM et ayant eu une exploration allergologique (tests cutanés et/ou
test de provocation) au service de pneumo-allergologie « C » de l’Ariana pendant
la période allant de janvier 2021 au mars 2023.
RESULTATS : Cent quatre-vingt-trois patients étaient explorés. L’âge moyen était
de 43 ans. Les manifestations cliniques étaient dominées par l’urticaire (48.4%) et le
prurit (50%) suivies par l’angioœdème (29%) et l’œdème de Quincke (12.6%). Une
anaphylaxie grade III et IV étaient retrouvées dans 38.5% des cas(n=71). Un délai
d’installation des manifestations cliniques < 1 heure était noté dans la majorité des
cas (64%). Une indication à un bilan allergologique était posées lors de la
consultation de pharmacovigilance dans chez 155 patients (91%). Les médicaments
incriminés étaient : bêtalactamine (n=125), les anesthésiques locaux (n=9),
anesthésiques généraux (n=19), les produits des contraste iodés (n=22), les sels de
platines (n=3) paracétamol (n=1), IPP (n=1). Le bilan allergologique avaita confirmé
l’allergie pour : les bêtalactamines (n = 65), produits de contraste (n = 2),
anesthésiques généraux (n = 3), anesthésiques locaux (n = 3) et sels de platines (n =
1).
CONCLUSION : Etiqueter à tort un patient comme ayant une HSM sur uniquement
la foi de l’histoire clinique peut avoir de lourdes conséquences sur les choix
thérapeutiques et est plus délétère pour le patient qu’un bilan allergologique
complet.
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