Page 165 - Livre électronique des RFTP 2023

P107. FACTEURS PRÉDICTIFS DE LA MORBI-MORTALITÉ

AU COURS DE LA FIBROSE PULMONAIRE IDIOPATHIQUE

M. FRIHA, I. MOUSSA, H. MRASSI, S. BEN SASSI, S. TRIMECH, I. SAHNOUN, L. DOUIK EL
GHARBI

UNIVERSITE TUNIS EL MANAR, FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS. SERVICE DE PNEUMOLOGIE D,
HOPITAL ABDERRAHMEN MAMI, ARIANA, TUNISIE

INTRODUCTION : La Fibrose pulmonaire idiopathique (FPI) est une pneumopathie
parenchymateuse chronique progressive avec une morbi-mortalité fréquente.

L’objectif de notre travail était d’identifier les facteurs prédictifs de survenue des
complications au cours de la FPI.
METHODES : Etude rétrospective ayant inclus 46 patients suivis au service de
pneumologie pavillon D de l’hôpital Abderrahmen Mami Ariana pour FPI entre 2011
et 2022. Les complications étudiées étaient l’embolie pulmonaire, l’insuffisance
respiratoire chronique, l’exacerbation et le décès. Les patients étaient divisés en
deux groupes selon la survenue des complications : G1 les patients ayant présenté
durant le suivi au moins une complication (n=29) et G2 les patients sans
complications (n=16) sur une durée de suivi de deux ans.

RESULTATS : L’âge moyen des patients était de 67,7±9,42 ans avec une
prédominance féminine (58,7%). La survenue des complications ne variait pas en
fonction de l’âge ni du sexe ni du statut tabagique avec respectivement p=0,178,
p=0,878et p=0,373.

Pas de relation significative entre la survenue des complications et les
comorbidités notamment le diabète (p=0,670), la dyslipidémie (0,352), les
cardiopathies (p=0,739) et les antécédents d’autres maladies respiratoires (0,363).

Le périmètre de marche de six minutes était significativement réduit chez les
patients de G1 : 23,5±0,707 % Vs 83,33±5,85 % (p=0,003). La capacité vitale forcée
(CVF) était similaire dans les deux groupes : G1 61,26±21,49 L VsG2 73,67±18,25 L
(p=0,09).

Le taux de neutrophiles sanguins était plus élevé chez G1 avec une moyenne de
6421,38±2308,86 Vs 4392,31±1836,05 e/mm3 (p=0,006).

La corticothérapie orale augmente significativement la morbi-mortalité avec 57,7%
Vs 23,1% (p=0,04).
La présence d’une hypertension pulmonaire et de cœur pulmonaire chronique était
plus fréquente chez G1 avec respectivement 64,3% Vs 16,7% (p=0,05) et 41,7% Vs
7,7% (p=0,031).

CONCLUSION : La faible performance fonctionnelle respiratoire, la
corticothérapie orale et l’hypertension pulmonaire seraient les principaux facteurs

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