Page 41 - Livre électronique des RFTP 2023
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P14.            CORRÉLATIONS                   ENTRE           L’HYPERTENSION
               PULMONAIRE ET LA SÉVÉRITÉ DE LA BPCO


               L.LOUED, E.ZAARA, A.BEN SAAD, W.GHRIBI, R.KADDOUSSI, S.JOOBEUR, A.GHOURABI,
               S.KSISSA, K.FELHI, S.CHEIKH MHAMED, N.ROUATBI

               SERVICE DE PNEUMOLOGIE CHU FATTOUMABOURGUIBAMONASTIR



               INTRODUCTION : La BPCO est une maladie respiratoire chronique qui peut se
               compliquer par une hypertension pulmonaire (HTP). Cette dernière est définie par
               une pression artérielle pulmonaire (PAP) moyenne supérieure à 25 mm Hg, mais
               peut être  jugée fortement probable sur une pression artérielle pulmonaire
               systolique (PAPS) supérieure à 30mmHg à l’échographie cardiaque (ETT). L’objectif
               de notre étude était de décrire la prévalence et la sévérité de la BPCO associée à
               une HTP.

               METHODES :  Étude  rétrospective portant sur les dossiers des patients BPCO
               hospitalisés entre 1990 et décembre 2019, ayant eu une ETT lors du suivi. Nous
               avons comparé 2 groupes : G1 : patients BPCO avec HTP (n=182), G2 : BPCO sans
               http (n=1279).

               RESULTATS : Une HTP était présente chez 12,4% des patients. Il n’y avait pas de
               différence  concernant l’âge  et l’intensité  de l’intoxication  tabagique entre les
               2 groupes. Les patients de G1 étaient plus symptomatiques que ceux de G2 avec
               un VEMS plus bas (0,97 contre 1,23L ; p < 0,001), une CVF plus basse (1,63 contre 2
               L ; p = 0,001), une Pa O 2plus basse (63 contre 71,2 mm Hg ; p = 0,035) et une capnie
               plus élevée (44,3 contre 39,8 mm  Hg ; p = 0,002). L’HTP était  associée à  plus
               d’exacerbations aigues sévères (p = 0,008), plus d’hospitalisations en réanimation
               (p < 0,001) ainsi qu’un recours plus fréquent à la VNI et la ventilation mécanique
               (p < 0,001). L’évolution de la BPCO associée à l’HTP était marquée par une IRC plus
               précoce (79,1 % contre 43,9 % ; p < 0,001) et un recours l’OLD plus fréquent (34,1
               contre 9,6 % ; p < 0,001).

               CONCLUSION : La présence d’une HTP témoigne d’une BPCO plus sévère avec
               un handicap  respiratoire plus important.  Le dépistage  et la  prise en charge
               précoces de la  BPCO permettre d’éviter l’évolution vers cette  complication
               gravissime.



















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