Page 42 - Livre électronique des RFTP 2023
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P15.  LE SEVRAGE TABAGIQUE CHEZ LES MÉDECINS

               TABAGIQUES
               E.NEMSI1,3, N.JLAIEL1, MT.JDIDI 1, N.MAROUFI 2,3, S.AOUADI1,3

               1 SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL REGIONAL DE JENDOUBA
               2SERVICE  D’URGENCES HOPITAL REGIONAL  DE JENDOUBA3FACULTE  DE MEDECINE DE  TUNIS,
               UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR



               INTRODUCTION : Le tabagisme constitue un fléau mondial qui n’épargne pas le
               personnel de santé. Le sevrage est souvent difficile pour les sujets tabagiques avec
               plusieurs tentatives et un risque de rechute. Le but de notre travail était d’étudier
               les particularités du sevrage tabagique chez les médecins.
               METHODES  :  Une  étude transversale descriptive  ayant inclus 150 sujets (le
               personnel médical et paramédical) de l’hôpital régional de Jendouba pendant la
               période allant de janvier 2021 à juin 2021. Un auto-questionnaire a été utilisé pour
               déterminer les caractéristiques du tabagisme chez le personnel soignant.

               RESULTATS : Vingt-six pourcent de la population était des médecins (n=39). L’âge
               moyen des médecins était 35±11 ans avec une prédominance masculine (77%). Les
               pathologies liées au tabac étaient dominées par les maladies cardiovasculaires
               (13,3%). Le tabagisme actif était présent chez 62% des sujets, tous de sexe masculin,
               tandis  que le  tabagisme  passif  était  trouvé dans 74% des cas.  L’âge moyen du
               début de tabagisme était de 25 ± 8ans. La consommation tabagique moyenne était
               de 20 PA (02-90 PA). Les cigarettes étaient le type du tabac le plus consommé
               (89%) par les médecins suivis par le narguilé (8.2%). Quatre pourcent des médecins
               utilisent la cigarette électronique. Le sevrage tabagique a été tenté au moins une
               fois chez 26 sujets/39, dix-huit cas d’entre eux ont eu des consultations de sevrage
               tabagique. Les substituts nicotiniques étaient le moyen le plus utilisé (53,3%) par le
               cadre médical, dans  43,3 % des cas, le sevrage  était spontané. Après  arrêt, la
               rechute était notée chez 19% des sujets inclus dans l’étude.

               CONCLUSION : Les médecins ont un rôle primordial dans la lutte anti-tabac. Le
               sevrage tabagique reste la meilleure conduite pour un hôpital sans tabac. Il est
               alors recommandé  d’améliorer les programmes de lutte anti-tabac en intra
               hospitalier afin de mieux impliquer le cadre médical.




















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