Page 144 - Livre électronique des RFTP 2023
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P93.PROFIL CLINIQUE DES ENFANTS SENSIBILISÉS AUX
MOISISSURES
A. CHENNOUFI, H. CHÉRIF, S. MOKADDEM, O. BELAKHEL, M. TRIKI, F. YANGUI, MR.
CHARFI.
SERVICE DE PNEUMOLOGIE HOPITAL DES FORCES DE SECURITE INTERIEURES LA MARSA TUNISIE
INTRODUCTION : Les moisissures peuvent être responsables de symptômes
allergiques respiratoires. La prévalence de la sensibilisation cutanée aux
moisissures est élevée dans la population générale en particulier chez les
asthmatiques.
OBJECTIF : Déterminer le profil clinique des enfants sensibilisés aux moisissures.
METHODES : Il s’agit d’une étude rétrospective menée au service de pneumo
allergologie de l’Hôpital des forces de sécurité intérieures entre 1992 et 2019
portant sur les enfants âgés de moins de 16 ans ayant consultés pour
manifestations allergiques et chez qui on a pratiqué des tests cutanés (TC) qui
étaient positifs aux moisissures. Nous avons réparti les enfants en deux groupes.
Le 1er groupe (G1) était celui des enfants sensibilisés aux moisissures et le 2ème
groupe(G2) était constitué d'enfants sensibilisés aux moisissures ainsi qu'à d'autres
allergènes.
RESULTATS : Nous avons recensé 260 enfants avec une moyenne d’âge à 8,4 [2,15]
et un sexe ratio à 1,9. Le G1 a inclus 56 enfants et le G2 groupe a inclus 204 enfants.
Les enfants du G1 étaient plus jeunes de ceux du G2 mais sans différence
significatives (G1=7,7 ans vs G=8,9 ans, p=0.05). La répartition selon le genre était
similaire entre les deux groupes (G1= 66% garçons vs G2= 66.7% garçons). Les
antécédents familiaux d’atopie étaient présents chez 30 (53%) enfants du 1er
groupe et chez 133 (65%) enfants du 2ème groupe. La rhinite allergique était la
pathologie la plus fréquente dans les deux groupes d'enfants (G1= 80% vs G2=81% ;
p=0,9), suivie de l'asthme allergique (G1=54% vs G2= 72%; p=0,03) et de la
conjonctivite allergique (G1= 27%vs G2= 36%; p=0,1). L'association la plus fréquente
était asthme-rhinite dans les deux groupes (G1= 41%vs G2= 55%; p=0,09). La
sensibilisation à l’Alternaria était la plus fréquente dans les deux groupes et
significativement plus fréquente dans le G2 (G1=64% vs G2= 81% ; p=0.04) suivie par
la sensibilisation aux candidas qui était significativement plus fréquente dans le G1
(G1 =32% vs G2= 16%, p=0,04)
CONCLUSION : Notre étude a montré que la mono sensibilisation aux moisissures
chez les enfants survient à un âge plus précoce. Il convient de souligner que
l'Alternaria est le principal allergène en cause, et est souvent associé à une poly
sensibilisation, tandis que la sensibilisation aux candidas est davantage observée
en cas de mono sensibilisation.
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