Page 51 - Livre électronique des RFTP 2023
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P22. CONNAISSANCES ET INSUFFISANCES DES
RÉSIDENTS EN MÉDECINE DANS LA PRATIQUE DU SEVRAGE
TABAGIQUE
MA. JEBALI, H. BLIBECH, H. SNENE, R. CHEOUR, S. BELHAJ, N. MEHIRI, N. BEN SALAH,
B. LOUZIR
SERVICE DE PNEUMO-ALLERGOLOGIE, CHU MONGI SLIM LA MARSA, FACULTE DE MEDECINE DE
TUNIS, UNIVERSITE TUNIS EL MANAR
INTRODUCTION : Les programmes de lutte anti-tabac aident à réduire les risques
de maladies liées au tabagisme. Les résidents en médecine, jouent un rôle
essentiel aux cotés de leurs ainés, dans la gestion du sevrage tabagique (ST) ; mais
il existe des insuffisances dans leurs connaissances et leurs pratiques.
OBJECTIF : Evaluer les connaissances et les pratiques des résidents en médecine
dans le ST.
METHODES : Il s'agissait d'une étude descriptive transversale et observationnelle
à travers un questionnaire diffusé en ligne entre Juillet et Novembre 2022, ciblant
les résidents en médecine tunisiens.
RESULTATS : Nous avons recueilli un total de 121 réponses. Parmi ceux-ci, 76 %
des résidents exerçaient une spécialité médicale, 19% une spécialité chirurgicale
et 5% une spécialité fondamentale. L'âge moyen des répondants était de 29 ±2,6
ans, avec un sex-ratio (F/H) de 4,26. Seuls 13.2 % des résidents étaient fumeurs.
Interrogés sur leur formation en ST; 9.1 % des résidents ont rapporté avoir un
diplôme en tabacologie, 6.6 % avaient assisté à des ateliers de formations et 83.5 %
n’ont eu aucune formation en la matière.
Plus que la moitié des résidents (65.3%) ne connaissaient aucune version du test de
Fagerstrom, 14.9 % connaissaient la version à 2 questions seulement et 6.6 % la
version à 6 questions. Parmi ceux qui ne connaissaient pas le test, 70% n’avaient
aucune formation en ST contre 18.2% parmi ceux formés en ST (p=0.001) et 79.3%
étaient dans des spécialités chirurgicales contre 60.9% dans des spécialités
médicales (p=0.05).
Un tiers (31.4%) des résidents ne croyaient pas au conseil minimal et seulement 30.6
% des résidents pratiquaient un conseil minimal de ST à leurs patients. Concernant
leurs pratiques en ST ; 15.7% des résidents adressaient leurs patients aux
consultations de ST, 21.5% proposaient d’emblée un traitement par les substituts
nicotiniques et 19% sollicitaient un entretien avec un psychologue.
CONCLUSION : Les résultats soulignent la nécessité de former les résidents en
médecine sur les stratégies efficaces pour aider les patients à arrêter de fumer.
Des interventions plus ciblées devraient être envisagées chez les résidents pour
améliorer leur rôle dans la lutte anti-tabac.
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