Page 221 - Livre électronique des RFTP 2023
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P155.  PNEUMOPATHIES  COMMUNAUTAIRES AIGUES  :
               PARTICULARITÉS CHEZ LE PATIENT ATTEINT DE BPCO.


               A. ZARGOUNI, N.BELLOUMI, C.HABOURIA, I.BACHOUCH, F.CHERMITI, S.FENNICHE
               UNIVERSITE DE TUNIS EL MANAR, FACULTE DE MEDECINE DE TUNIS, CHU ABDERRAHMEN MAMI,
               SERVICE DE PNEUMOLOGIE PAVILLON 4, ARIANA, TUNISIE.


               INTRODUCTION : La pneumopathie communautaire aigue (PAC) est un motif de
               consultation fréquent en pneumologie dont la gravité est étroitement liée au terrain
               sous-jacent.  L’objectif de notre étude était de déterminer les  caractéristiques
               clinico-radiologiques des PAC chez les patients ayant une BPCO.

               METHODES : Etude rétrospective à propos de 117 patients de sexe masculin ayant
               été hospitalisés pour une PAC sévère durant la période s’étendant de Janvier 2017
               à Janvier 2022.Deux groupes ont été comparés : G1 (n=74) et G2 (n=43), G2 ayant une
               BPCO. Les patients ayant une dyspnée d’effort non explorée ont été écartés.

               RESULTATS : L’âge moyen était de 60 ans [14 – 91 ans] ; 90% des patients étaient
               tabagiques. Le délai d’hospitalisation à compter du début des symptômes était plus
               court pour les patients du G2 [G1= 11 jours; G2= 5 jours ; (p=0,035)].Les patients du G2
               étaient plus susceptibles de présenter une dyspnée de repos [G1= 48,65%; G2= 79%;
               (p=0,001)], mais étaient moins susceptibles d’avoir une fièvre [G1= 60,81%; G2=
               55,81%;  (p<0,001)].Parmi les anomalies radiologiques, les patients  du G2
               présentaient plus une atteinte bilatérale [G1= 27,03%; G2= 30,23%; (p<0,001)] mais
               étaient moins susceptibles de développer une pleurésie [G1= 31,08%; G2= 21,43%;
               (p<0,001)] ou une abcédation [G1= 17,56%; G2= 9,30%; (p<0,001)].La survenue d’une
               insuffisance rénale  aigue [G1= 7,04%; G2= 10,53%;  (p<0,001)],  le recours à
               l’oxygénothérapie [G1= 41,89%; G2= 81,40%; (p<0,001)] et à la ventilation invasive [G1=
               5,40%; G2= 23,25%; (p=0,001)] étaient plus fréquents dans le G2.

               CONCLUSION : La fréquence des tableaux sévères et compliqués, surtout auprès
               des patients  tarés  doit inciter le renforcement des mesures préventives,
               principalement la vaccination chez les BPCO.


























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